Dâna Paramita

Bouddha - prologue

Afin de mieux saisir le bouddhisme, il est capital de dire deux mots sur l'univers religieux du nord de l'Inde dans lequel a baigné le futur Bouddha.


Le milieu religieux de l'Inde du nord au 6ème siècle avant J.-C.

>Deux notions sont capitales pour la compréhension des systèmes religieux indiens : le samsara et le karma. Le samsara désigne la ronde des existences, en d'autres termes les réincarnations. Le processus de renaissance obéit à certaines règles, notamment à ce qu'on appelle le karma. Le karma est la rétribution des actes, ce qui fait que de bons actes entraineront une bonne renaissance et de mauvais une renaissance peu souhaitable qui ne permettra pas d'atteindre la délivrance. Cette délivrance, l'idéal absolu pour un brahmane, est de sortir de ce cycle sans fin des renaissances. Pour accéder à ce but, les brahmanes ont élaboré tout un système de rites.
Le bouddha dans le milieu religieux du 6ème siècle avant J.-C.

>Le Bouddha s'opposera notamment à ces rites et niera la notion d'ame individuelle si importante dans la pensée indienne (atman).Le Bouddha est né vers le milieu du 6ème siècle avant notre ère, dans une famille aristocratique, dans le nord de l'Inde aux pieds de l'Himalaya dans la ville de Kapilavastu. Le nom de patronymique du Bouddha était Gautama et son nom personnel, Siddhârtha. Lors de la naissance du prince Éveil, un sage avait prédit au roi, père de Siddhartha, que le prince finira par renoncer à sa voie de prince et embrassera la voie religieuse après avoir fait la rencontre de quatre signes : la vieillesse, la maladie, la mort et l'ascèse. Dès lors, le roi ne cessa de faire mener à son fils une vie princière, en prenant bien soin de le préserver de ces quatre rencontres, en commençant par lui trouver une épouse. Mais le prince, las de sa vie princière, décida de voir le monde hors des murs de son château. Et il fera la rencontre des quatre signes prédits par le sage le jour de sa naissance : un vieillard, un malade, un mort et un ascète faisant la mendicité. Siddhârtha, très bouleversé, décida de quitter le château, après avoir fini de convaincre son père.Siddhârtha commença par se rendre auprès de grands maîtres, des brahmanes auprès de qui il n'apprendra pas grands choses, ne trouvant pas de réponses à ses questions. Il alla alors à la rencontre de maîtres de yoga afin de se livrer à la méditation. Une nouvelle fois déçu, il les quitta et, accompagné de cinq disciples, alla mener une vie d'ascèse extrême qui dura six ans. Finalement, au bord de la mort dû à l'épuisement physique, Siddhârtha réalisa la vanité de ces pratiques extrêmes et qui ne lui avait permis de trouver la vérité qu'il cherchait. Dès lors, convaincu que la faiblesse physique, non plus que la richesse matérielle, ne servait à quoi que ce soit dans sa recherche, Siddhârtha reprit des forces et commença une vie de mendicité.

Siddhârtha, sentant que Éveil serait proche, s'assis sous un figuier pipal, et refusa de se lever tant qu'il n'atteindrait pas Éveil C'est alors que Mara, le dieu de la Mort qui préside au samsara, conscient que Siddhârtha allait trouver les moyens de briser la malédiction du samsara, essaya de déstabiliser Siddhârtha, mais en vain. Siddhârtha saisit tout le mystère de la mort et de la renaissance et celui aussi de la suppression de la souffrance dans le monde du samsara.


Dès lors, Siddhârtha fut donc éveillé à la vérité de toutes choses - il était enfin devenu le Bouddha. Et c'est-ce Bouddha qui, au cours de sa première prédication à Bénarès, a révélé aux autres êtres vivants cette même vérité libératrice, une vérité qui constitue le cœur du deuxième joyau du bouddhisme, le Dharma, le premier étant le Bouddha lui-même.


24/05/2007
1 Poster un commentaire

Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 25 autres membres